A l’origine, un manga, en 2 tomes, nommé Aqua. Publié en 2001-2002, il fut le précurseur de la série.
Elle nous conte l’histoire d’Akari,
une jeune fille qui arrive sur la planète Mars, qui, dans les années 2500, est devenue habitable et a été renommé en “Aqua’, par rapport à sa quantité d’eau, 90%, obtenue suite à la fonte des glaciers, dans la ville de Neo-Venezia, un remake de Venise, puisque, dans l’histoire, la Venise originale a sombré au début du 21è siècle (en espérant que ce ne soit pas une prédilection). Et au début, Akari n’est donc qu’une apprentie, même moins que cela, puisqu’elle n’a jamais ramé de sa vie. Je vous rassure, elle arrive directement de Man home (le nom de la Terre) et ses aventures débutent dès le premier chapitre, avec la rencontre avec… Un chat martien. La différence avec un chat terrien ? Ben, plus gros, plus moche, plus grotesque. Mais il parait qu’ils ont l’intelligence d’un être humain. Mouais A noter que dans le manga, le président Aria (oui, en plus c’est le président de la société, à Venise, il est coutume d’avoir un chat aux yeux bleu aux côtés des Ondine) est con-con mais rigolo, tandis que dans l’anime, il est TRÈS énervant, du à ses couinements incessants.
Ces premières aventures sont jouissives en fait, puisque c’est uniquement ici qu’on aura l’occasion de comprendre certaines facettes d’Aqua, qui ne sont plus indiqués par la suite. On va donc notamment voir la rencontre avec Aika,
Alicia, Akatsuki (le salamander), mais on aura aussi droit à une petite visite sur l’île flottante ; et plus généralement, de nombreux éléments que l’on retrouvera par la suite, dans Aria, nous sont déjà présentés. Personnellement, je les ai vu “à l’envers” puisque j’ai vu Aria avant, mais ça m’a permit de renforcer mes connaissances de cette fabuleuse saga.
Le second tome termine sur la fin de l’été de la première année d’Akari, nous laissant totalement en plan par rapport à l’histoire, surtout le dernier chapitre ou un personnage inconnu apparaît, sans qu’on ne nous le présente (Alice, et non pas Alicia comme la traduction foireuse le laisse entendre).
S’arrêter sur ce manga serait dommage.
Cela dit, bien que je les ai trouvé excellents, ils sont un excellents modèle de ce que sera la série par la suite : en gros, si tu adores, tu vas encore plus aimer la suite, si t’aimes, tu aimeras aussi la suite, et, par contre, si tu détestes, peu de chances que la suite t’intéresse.
A noter que, par rapport au manga Aria, les dessins sont un chouïa moins soignés, sur certaines cases uniquement, et la encore, c’est pour pinailler, tant la qualité globale y excelle.
La suite se nomme Aria. Nous retrouvons Akari, cette fois en tant que Pair, le niveau intermédiaire. Elle se trouve donc sur la planète Mars, qui, suite à la fonte des glaces, est devenue vivable. Elle vient de rentrer en tant qu’Ondine (gondolière) dans la société Aria. On y suivra ses aventures ; ses rencontres, ses pensées, ses amies, etc.
Premier point que vous devez savoir : même si on est projeté dans un monde futuriste, où Mars est vivable, où se trouve des motos volantes et autre ville souterraine, l’apologie de la technologie n’est absolument pas faite dans cette série. Au contraire même, puisque Neo-Venezia vit comme jadis, ou presque. Disons que ce lieu donne place à une certaine fantaisie au niveau du scénario, sans que ça n’en devienne véritablement troublant ni très profond.
Je vais donc poursuivre par l’anime, si vous le voulez bien (j’aime bien poser ce genre de question alors que vous n’avez pas vraiment le choix). Pour deux raisons essentielles en fait : je l’ai terminé, et puis, le manga a quelques soucis, que je mentionnerais plus loin.
L’anime est composé de 3 saisons, respectivement de 13, 26 et 13 épisodes. Aria the animation ; Aria the natural et Aria the origination. Pour information, le manga contient 12 tomes. Alors, épisodes supplémentaires de la part de l’auteur de l’anime ? Non, pas du tout. En fait, un épisode est la retranscription d’un chapitre du manga, qui contient 5 ou 6 chapitres par tomes. Si vous faites le calcul, vous réaliserez que, malgré les 3 saisons, quelques chapitres sont manquant, mais rien de bien grave.
Bon, alors, on va rapidement dégager deux catégories de personnes : ceux qui recherchent de l’action et ceux qui recherchent de l’ecchi, vous pouvez directement allez voir ailleurs : y’en a pas ici.
La plus grosse action possible, c’est une collision :
Mais alors, quel serait l’intérêt ? L’histoire nous conte donc celle d’Akari, jeune fille de 15 ans qui va devoir passer son temps à s’entraîner, sans client, avec sa gondole. Elle sera rapidement accompagnée par ce qui deviendra ses 2 meilleures amies, Aika et Alice. A noter que tout les personnages ont un prénom qui commencent par A. Ne me demandez pas pourquoi, je ne sais pas.
Son instructrice est une pro, une Prima, nommée Alicia (je vous l’avais dit :p ).
Akari est un peu simplette, elle s’émerveille pour un rien, et, contrairement à ce que l’on pourrait croire, c’est la force de l’anime : nous faire (re)découvrir les beautés de la vie, quelles qu’elles soient. Ça peut paraître cliché, mais mine de rien, ça décompresse. On se sent bien avec Aria, entouré de jolies filles à flâner dans la ville et ses canaux, voir ses rues.
Et à ce propos, comme je vous l’ai mentionné plus haut, AUCUNE scéne ecchi. Vraiment. Pourtant il y’avait de quoi faire, et ce n’est absolument pas un mal en fait. Au contraire même, puisque Aria nous invite dans un monde “pur”, sans violence, sans prise de têtes, sans contraintes.
A noter que chaque saison retrace une année entière au sein de Neo-Venezia. Comme indiqué plus en haut, Neo-Venezia est reprise de Venise, et pour celles et ceux qui y ont déjà été, il leur sera aisé de reconnaître bon nombre de lieux ^^ Mais honnêtement, Aria donne envie de visiter cette ville, à telle point que je me demande si le second travail de l’auteure ne serait pas promotrice de la ville… :p
Maintenant, parlons de l’anime à proprement parler. Sa grande force, je pense, se trouve dans les musiques. Sublimes. Reposantes. Magiques. Tu fermes les yeux, tu vas te poser dans un coin confortable et chaud, et tu profites, tout simplement. C’est beau. Ce sont des musiques qui correspondent pour ainsi dire toutes au thème de l’anime, et ça n’en renforce d’autant plus son adoration, en tout cas pour moi.
Après, une autre qualité, par rapport au manga : la durée d’un épisode. Ils durent chacun plus de 20 minutes, pour un chapitre. Alors que l’on aurait tendance à lire en quelques minutes un chapitre, l’anime nous retient, nous fait trainer des pieds, nous offre encore plus de contemplation. Et je vous assure que la sauce prend. On est rapidement envouté dans l’anime, et les 20 minutes passent très vite. Vous en sortez comme d’un rêve. Bluffant.
Au niveau des défauts de l’anime… Évidemment, le premier est le style même de l’anime, qui ne plaira certainement pas à tout le monde. Mais je pense que vous saisirez rapidement si vous aimé ou non, ce n’est pas bien difficile, le premier épisode est à l’image des autres, il n’y a pas vraiment de changement de ligne à ce niveau.
Non, en fait, le seul véritable défaut que j’ai trouvé par rapport à cette série, c’est la saison The natural. Pourquoi ? Car le graphisme est bâclé. J’ai trouvé ça très décevant. Bon, ce n’est pas non plus la catastrophe totale, nous sommes d’accord, mais le graphisme original est attachant, très joli, les filles y sont tout simplement belles, voir par la suite une baisse de qualité nous casse un peu nos repères. Mais la 3ème et dernière saison redresse le niveau et, arrivé là , je n’ai plus rien à en redire, d’autant plus que la 3ème saison est véritablement excellente de par son contenu ; l’évolution des personnages est très lente mais vous arrivez à la sentir, la dernière année contée est un peu le summum à ce niveau, c’est jouissif.
Et si vous désirez une note, je mettrais facilement 8, 7 et 9 pour la saison 1, 2 et 3. Le 7 saquant surtout le graphisme, sinon, au niveau contenu, ce serait 8 aussi.
Bref, la série est belle, excellente, sublime à l’écoute, apaisante, à voir absolument.
A noter qu’en France, on aime bien faire un peu n’importe quoi au niveau des licences, puisque seule la saison 3 est disponible en vente…
Mais pour le manga, c’est pire. L’éditeur est Mangakami. Et je ne suis pas content, mais alors, pas du tout. Pour commencer, parce que maison d’édition est plus ou moins morte actuellement : le manga s’est donc arrêté au tome 7 sans qu’aucune information ne soit donnée pour le tome 8, voir pour les autres. Et si l’éditeur tombe, au mieux, quelqu’un d’autre reprendra la licence dans quelques années, au pire, la série sombrera dans l’oubli collectif, faute d’éditeur.
Si il n’y avait que ça, ça pourrait encore aller, enfin, non, pas du tout, mais si l’éditeur coule, on n’y peut rien.
Mais le manga n’est pas à la hauteur de la série. Les dessins sont sublimes -rien qu’aux couvertures- le sens du détail est impressionnant (les premières, secondes, troisième et quatrième de couverture sont illustrées), et même, le trait des dessins est excellent, on retrouve toute la beauté des filles (je suis fan d’Alice pour info) sous toutes leurs coutures.
MAIS il y’a la traduction. Bon… On va être gentil et oublier les quelques inversions de textes, pas nombreux mais agaçants… Mais au niveau sens des phrases… Les traducteurs avaient bu avant, dites moi ? Globalement, évidemment, ça se tient, mais à de (trop) nombreuses reprises, le texte n’a aucun sens au niveau français ou pire encore, au niveau du contexte. Tu dois relire plusieurs fois avant de réaliser qu’il n’y a rien à comprendre puisque c’est (certainement) une mauvaise traduction.
Et pour une édition française, c’est un peu se foutre du monde. Je conçois qu’il peut y’avoir quelques erreurs (personne n’est parfait), mais là , il y’en a trop. Une ou deux relectures supplémentaires n’auraient pas été de trop.
Et j’en termine par la qualité du papier, à 90% excellente… Reste les 10%, où les couleurs bavent comme une limace en jour de pluie : ce n’est pas normal. Ça m’énerve d’autant plus que je me suis véritablement attaché à cette série et que toutes ces erreurs dénaturent le travail original, pourtant excellent.
Pour conclure, Aria, c’est bien. C’est beau, c’est lent, c’est envoutant. A la base, je pense que l’anime et le manga se valent -sauf que l’anime est plus long et possède des musiques- mais la version française du manga actuelle (en supposant qu’il y’en aura une autre) est inférieure à l’anime, donc préférez ce support ou acheter le manga en vo ^^
Mais dans tout les cas, achetez Aria ! Ou sinon…
(et je termine par quelques images supplémentaires)
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