J’en vois dĂ©jĂ qui ont l’insulte au bout des lèvres. Et pourtant, je persiste : maigrir, c’est facile.
D’abord, parce que devenir gros ne se fait pas du jour au lendemain : avant de parler de maigrir, il faut voir Ă ne pas grossir.
Alors, j’avoue, point d’Ă©galitĂ© sur ce point : certains sont fins, d’autres moins ; certains prennent vite, d’autres moins. Et j’avoue que je fais parti de la seconde catĂ©gorie, Ă comprendre, que je suis Ă catĂ©goriser dans les poids plume, puisque, du haut de mon mètre quatre vingt, je ne pèse guère plus de 75 kilos. Et pourtant, si, j’ai grossi. Oh, pas des masses, je pesais 68 kilos et je suis passĂ© Ă 74. Sauf que mon bide s’est gonflĂ©, et bien que j’ai effectuĂ© un travail de merde plutĂ´t physique, mĂŞme si au dĂ©but j’ai perdu 2 kilos, en moins de 6 mois, j’en ai repris 3. Et puis, le travail faisait prendre du muscle aux bras et aux jambes, mais ne faisait pas perdre ton bide. Et en plus, depuis, je ne travaille plus lĂ bas, fort heureusement. Bref, donc, mon ventre Ă©tait toujours prĂ©sent, une petite boule bien agaçante, donc je dĂ©cida de faire un rĂ©gime avant de ne plus voir mon entrejambe, ce qui est pour moi, la limite extrĂŞme qu’il ne faut pas atteindre.
Alors, vous imaginez bien que vu mon poids, le régime ne doit pas être trop drastique, le but est de tourner autour de 70 kilos, pas moins. Le but premier étant de perdre mon ventre.
Comment procĂ©der Ă un rĂ©gime ? D’abord, analyser sa frĂ©quence d’alimentation. En thĂ©orie, tu manges 3 fois par jour : petit dĂ©jeuner, dĂ©jeuner, et souper. Ensuite, voir la composition de ses repas. Et finalement, voir le Ă cĂ´tĂ©.
Note : je ne suis absolument pas diĂ©tĂ©ticien ou quoi ce soit approchant. Donc prenez mon avis comme vous le voulez, je n’ai pas forcĂ©ment raison.
La frĂ©quence alimentaire est directement liĂ©e Ă la quantitĂ© que tu manges. A comprendre, si tu manges 5 fois dans la journĂ©e, tu vas plus manger que si tu ne mangeais que 3 fois. C’est logique. MĂŞme s’il est possible de manger en une fois l’intĂ©gralitĂ© de ce qu’on mangerais en une journĂ©e, je ne pense pas que grand monde pourrait le faire : il faut avoir un sacrĂ© estomac pour rĂ©aliser cet exploit.
La composition des repas est primordiale, évidemment : si tu te gaves de sucreries, tu vas fatalement plus prendre que si tu mangeais des fruits et des légumes.
Enfin, au niveau des activitĂ©s, mĂŞme si on prĂ©tend que c’est le facteur n°1 de la prise de poids, ce n’est pas totalement vrai : effectivement, une personne ne faisant pas de sport sera plus sujette Ă des prises de poids qu’une personne qui en fait quotidiennement, et cette dernière sera dans tout les cas plus en forme que la première, mais un sportif peut très bien ĂŞtre obèse, et inversement.
Au final, ces 3 points sont aussi importants les uns que les autres. En ignorer un pourra très bien mettre votre rĂ©gime en l’air.
Ma frĂ©quence Ă©tait Ă 4. A midi, Ă 4 heures, le soir, et le soir bis. Avec deux grignotage qui plus est. Donc première rĂ©solution : supprimer le grignotage du soir. Simple question de volontĂ©, et puis, quelques mois après cette rĂ©solution, un nouveau travail m’a facilitĂ© ce “manque”, au vu de ses horaires particulières (travail du matin, je me couche très tĂ´t le soir).
Seconde rĂ©solution : la composition des repas. LĂ , c’est plus compliquĂ©, enfin, cela dĂ©pend.
Petit retour en arrière. Je me souviens, quand j’Ă©tais enfant, me rĂ©galer avec les saucisses blanches et les cervelas. DĂ©jĂ Ă l’Ă©poque, j’Ă©tais assez difficile au niveau de la nourriture, et c’Ă©tait la quasiment les seules viandes que je mangeais (il y’avait aussi le poulet) : la majoritĂ© de la charcuterie, je n’aimais pas, et dès que la viande Ă©tait trop dure ou trop grasse, je ne mangeais pas.
Et maintenant ? C’est pire. Je crois que je mange encore moins de viande qu’Ă l’Ă©poque. Pour deux raisons. De une, par conviction personnelle, parce que j’estime que l’alimentation humaine doit ĂŞtre plus centrĂ©e sur les fruits et les lĂ©gumes, et que la viande et le poisson sont des mets qu’il faut manger de temps en temps, de façon raisonnĂ©e ; en manger quotidiennement va Ă l’encontre de notre biologie (nous sommes omnivore mais n’avons pas de crocs similaires aux carnivores, nous ne pouvons pas manger la viande crue, notre mode alimentaire est plus basĂ© sur une part de 25% viande 75% fruits et lĂ©gumes, avec possibilitĂ© de manger 100% de fruits et lĂ©gumes sans que l’inverse ne soit possible [Ă noter que l'ours est, lui, Ă 75% frugivore malgrĂ© ce qu'on croit]), cela a un impact environnemental Ă©norme et, cerise sur le gâteau, en abuser est mauvais pour la santĂ© ; les vĂ©gĂ©tariens/vĂ©gĂ©taliens vous diront mĂŞme qu’il n’y a pas besoin d’en abuser pour impacter sur la santĂ©, et les Ă©tudes leur donnent raison…
De deux, parce que j’ai la dĂ©sagrĂ©able impression que la qualitĂ© n’a cessĂ© de diminuer ces dernières annĂ©es. Je me souviens, petit, que j’adorais le cervelas, j’en mangeais plusieurs tranches avec appĂ©tit, surtout l’Ă©tĂ©, lors des pĂ©riodes de grill. Et puis, un jour, je tombe sur un morceau qui m’a tellement Ă©cĹ“urĂ© que je n’en ai plus mangĂ© pendant plusieurs annĂ©es. Idem pour la saucisse blanche, qui est devenue plus grosse, mais nettement moins bonne. Et cela concerne toutes les viandes, ou presque : la qualitĂ© a baissĂ©, ce qui Ă©tait bon ne l’est plus. Manger de la viande “parce que c’est bon” n’a presque plus de sens.
Et en dehors de la viande, l’eldorado ? Bien sĂ»r que non. La pollution, les pesticides, les rendements qui privilĂ©gient la quantitĂ© au dĂ©triment de la qualitĂ©, mais aussi les alternatives moins chères aux produits sains rendent la nourriture Ă risque. Il devient dès lors difficile de s’approvisionner les yeux fermĂ©s, et il faudra fatalement se mĂ©fier avant d’acheter. Les livres Toxic et Toxic food m’ont ouvert les yeux sur le sujet. J’en vins donc Ă faire attention aux produits que je consommais, en prenant soin, par exemple, d’Ă©viter les produits contenant du sirop de glucose-fructose. Et la liste est longue… Alors, Ă©videmment, pour les produits que j’avais dĂ©jĂ , pas question de les jeter : mais au lieu d’en consommer rĂ©gulièrement, je me mis Ă finir les paquets sur une longue pĂ©riode pour ne plus en prendre par la suite.
Ça vous parait compliquĂ© Ă faire ? Ça ne l’est pas tant que ça. Au dĂ©but, oui, c’est difficile, car bon nombre de produits dont vous raffoliez passent Ă la trappe, mais, au vu des alternatives qui existent par milliers, on a bien vite fait de retrouver ses habitudes avec des produits similaires, mais avec des ingrĂ©dients moins dangereux. N’oubliez pas non plus votre odorat, que l’on met souvent de cĂ´tĂ© par flemme ou par habitude : pourtant, mĂŞme si les agrochimistes nous camouflent bien des choses, notre odorat peut quant mĂŞme percer certains de leurs tours !
Et concernant les fruits et lĂ©gumes, privilĂ©giez ceux de saison, les fraises l’hiver, non seulement coutent chères mais n’ont pas de goĂ»t, et dĂ©truisent l’environnement. Idem pour les tomates goĂ»t eau.
Le dernier point, le sport. Je me souviens, au collège et au lycĂ©e, avoir pestĂ© dans cette discipline. Mais en rĂ©alitĂ©, c’est vraiment une bonne chose : non seulement ça nous permet de dĂ©couvrir de nombreuses disciplines, mais aussi et surtout, ça nous permet de nous dĂ©penser au moins une fois par semaine. Sans plus d’Ă©cole, plus de sport obligatoire, et donc, un relâchement fatal ! Et mĂŞme si votre travail est physique, rares sont ceux qui vont mobiliser tout vos muscles. Alors, le sport, il faut en faire !
Bon, alors, j’avoue sur ce point, je peine un peu. Flemme de prendre une habitude rĂ©gulière ; mĂŞme si je fais quelques abdos et quelques Ă©tirements de temps en temps, rien de bien folichon, je devrais faire mieux, et j’en ai conscience >_<
Toujours est-il, qu’avec ces simples mesures, qui ne sont pas vraiment contraignantes, j’ai perdu quasiment 4 kilos en quelques mois. NavrĂ© de ne pas ĂŞtre plus prĂ©cis que cela, mais j’avoue que je n’ai pas vraiment fait attention aux dĂ©tails, vu que mon poids, Ă aucun moment, n’Ă©tait alarmant.
Donc voilĂ , au final, je suis rapidement arrivĂ© Ă mon objectif de perte de poids, sans trop de contrainte. Au niveau du ventre, il est un peu parti, mais pas complètement : va falloir que je fasse plus d’abdos pour arriver Ă un rĂ©sultat dĂ©cent (Ă comprendre, plus de bedaine, je ne cherche pas Ă avoir des abdos façon tablette de chocolat non plus).
Alors, pour toutes celles et ceux qui galèrent, je vous conseille vivement de bien faire attention Ă ces 3 points, et Ă ne pas dĂ©motiver : rester “normal”, au fond, n’est qu’une conviction qu’il faut suivre quotidiennement : ce n’est pas forcĂ©ment facile, mais ce n’est pas si compliquĂ© non plus.
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